Mourir une balle de plomb dans le cœur, vaut bien une lente agonie de vieillard; — aussi, s’il у a la guerre, je vous jure par dieu d’être le premier partout. — Dites je vous en prie, à Alexis que je lui enverrai un cadeau dont il ne se doute pas; il avait il у a longtemps désiré quelque chose de semblable; et je lui envoie la même chose, seulement dix fois mieux; — maintenant je ne lui écris pas, car je n’ai pas le temps; dans quelques jours l’examen; une fois entré je vous assomme de lettres, et je vous conjure tous, et toutes, de me riposter; — mademoiselle Sophie m’a promis de m’écrire aussitôt après son arrivée; le saint du Voronège lui aurait-il conseillé de m’oublier? — dites lui que je voudrais savoir de ses nouvelles. — Que coûte une lettre? — une demi-heure! et elle n’entre pas à l’école des guardes; — vraiment je n’ai que la nuit; — vous, c’est autre chose; il me paraît que, si je ne vous communique pas quelque chose d’important, arrivé à ma personne, je suis privé de la moitié de ma résolution. — Croyez ou non, mais cela est tout-à-fait vrai; je ne sais pourquoi, mais lorsque je reçois une lettre de vous, je ne puis m’empêcher de répondre tout de suite, comme si je vous parlais.
Adieu donc, chère amie; je ne dis pas au revoir, puisque je ne puis espérer de vous voir ici, et entre moi et la chère Moscou il у a des barrières insurmontables, que le sort semble vouloir augmenter de jour en jour. — Adieu, ne soyez pas plus paresseuse que vous n’avez été jusqu’ici, et je serai content de vous; maintenant j’aurai besoin de vos lettres plus que jamais: enfermé comme je serai, cela sera ma plus grande jouissance; cela seul pourra relier mon passé avec mon avenir, qui déjà s’en vont chacun de son côté, en laissant entre eux une barrière de 2 tristes, pénibles années; prenez sur vous cette tâche ennuyeuse, mais charitable, et vous empècherez une vie de se démolir; — à vous seule je puis dire tout ce que je pense, bien ou mal, ce que j’ai déjà prouvé par ma confession; et vous ne devez pas rester en arrière; vous ne devez pas — car ce n’est pas une complaisance que je vous demande, mais un bienfait. — J’ai été inquiet il у a quelques jours, maintenant je ne le suis plus: tout est fini; j’ai vécu, j’ai mûri trop tôt; et les jours que vont suivre seront vides de sensations…
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Adieu — mes poclony à tous — adieu, ne m’oubliez pas.
M. Lermantoff.
P. S. Je n’ai jamais rien écrit par rapport à vous à Evreïnoff; et vous voyez que tout ce que j’ai dit de son caractère, est vrai; seulement j’ai eu tort en disant qu’il était hypocrite — il n’a pas assez de moyens pour cela; il n’est que menteur.
Мне крайне досадно, что мое письмо к кузине затерялось так же как и ваше письмо к бабушке. Кузина может быть думает, что я разленился или что я лгу, уверяя, что написал. Но и в том и другом она была бы несправедлива, потому что я слишком люблю ее для того, чтобы прятаться за обман, и потому, что, как вы можете засвидетельствовать, я не ленив на письма. Возможно я оправдаюсь с этой же почтой; в противном случае, прошу вас, сделайте это за меня. Послезавтра держу экзамен и целиком погряз в математике. Скажите ей, чтобы она время от времени мне писала; ее письма так милы. |