Je n’ai pas de nouvelle de ma sœur, ni de Léon. Celui-ci a du être de l’expédition et ce qui est sûr c’est qu’il n’est ni tué, ni blessé. Ce qu’il avait écrit sur le Général Rozen, ne s’est trouvé fondé sur rien. Léon est susceptible et gâté par la familiarité de ses ci-devant chefs. Le G-l Rozen ne l’a jamais traité en chien comme il le disait, mais en lieutenant capitaine, ce qui est tout autre chose. Nous avons une nôce. Ma belle-sœur Catherine se marie au baron Heckern, neveu et fils adoptif de l’ambassadeur du Roi de Hollande. C’est un très beau et bon garçon, fort à la mode, riche et plus jeune de 4 ans que sa promise. Les préparatifs du trousseau occuppent et amusent beaucoup ma femme et ses sœurs, mais me font enrager. Car ma maison a l’air d’une boutique de modes et de linge. Веневитинов a présenté son rapport sur l’état du gouvernement de Koursk. L’Empereur en a été frappé et s’est beaucoup informé de Веневитинов; il a dit a je ne sais plus qui: faites-moi faire sa connaissance la premiere fois que nous nous trouverons ensemble. Voilà une carrière faite. J’ai reçu une lettre du cuisinier de Пещуров qui me propose de reprendre son eleve. Je lui ai répondu que j’attendrai là dessus vos ordres. Le désirez-vous garder? et quelles ont été les conditions de l’apprentissage? Je suis très occuppé. Mon journal et mon Pierre le Grand me prennent bien du temps; cette année j’ai assez mal fait mes affaires, l’année suivante sera meilleure à ce que j’espère. Adieu mon très cher père. Ma femme et toute ma famille vous emb[rassent] et vous baisent les mains. Mes respects et mes amitiés à ma tante et à sa famille.
ПЕРЕПИСКА 1837
Вот Вам декабрь. Благодарю за статью — сей час сажусь за нее. Повесть! Повесть! —
Пускай Михайловское будет продаваться. Если за него дадут хорошую цену, вам же будет лучше. Я посмотрю, в состоянии ли буду оставить его за собою.
Le 6 de Janvier 1837, le soir.
Quelle agréable surprise ce fut pour moi que de recevoir aujourd’hui votre lettre, mon bien aimé ami, elle vint fort à propos pour contre-balancer la peine que j’éprouvais d’apprendre que ma pauvre Annette est malade d’une fievre nerveuse et bilileuse lorsque je croyais que bientôt elle reviendrait vers nous. — Alexandrine est aussi malade et j’en avais le coeur tout serré, lorsque votre lettre vient me consoler en me prouvant que vous avez toujours de l’amitié pour votre vieille amie. Vous dites n’avoir pas reçu de mes nouvelles depuis 4 mois, est-ce vrai — au mois de Sept. je vous ai écrit. L’idée de venir passer quelques jours ici est attrayante pour moi, mais je doute que la chère belle femme veuille venir, est qui pourrait le trouver mauvais!! Honni soit qui mal y pense. Pawl.[icheff] est un vrai vilain et un fou par dessus. — Moi je ne veux pas de Михайловски et comme vous étes le fils de mon cœur je désire que vous le gardez — entendez-vous?… et ayez la patience de me lire — le destin vous le conserve. — C’est sans aucun doute que le bien ne vaut ni plus ni moins que 500 par ame. — A présent sans faire tort à personne, ni à Olga, ni à Léon vous pouvez prendre à la lettre la dernière disposition de Paw. |