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Vous sentez bien. Monsieur le Baron, qu’après tout cela je ne puis souffrir que ma famille aye la moindre relation avec la vôtre. C’était à cette condition que j’avais consenti à ne pas donner suite à cette sale affaire, et à ne pas vous déshonorer aux yeux de notre cour et de la vôtre, comme j’en avais le pouvoir et l’intention. Je ne me soucie pas que ma femme écoute encore vos exhortations paternelles. Je ne puis permettre que Monsieur votre fils après l’abjecte conduite qu’il a tenue ose adresser la parole à ma femme, ni encore moins qu’il lui débite des calembourgs de corps de garde, et joue le dévouement et la passion malheureuse tandis qu’il n’est qu’un lâche et qu’un chenapan. Je suis donc obligé de m’adresser à vous, pour vous prier de mettre fin à tout ce manège, si vous tenez à éviter un nouveau scandale devant lequel certes je ne reculerai pas.

J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Baron

Votre très humble et très obéissant serviteur. Alexandre Pouchkine.

26 Janvier 1837.

 

Monsieur

Ne connaissant ni votre écriture ni votre signature, j’ai recours à Monsieur le Vicomte d’Archiac, qui vous remettra la présente pour constater que la lettre à laquelle je réponds, vient de vous. Son contenu est tellement hors de toutes les bornes du possible que je me refuse à répondre à tous les détails de cet épître. Vous paraissez avoir oublié Monsieur, que c’est vous qui vous êtes dedit de la provocation, que vous aviez fait adresser au Baron Georges de Heeckeren et qui avait été acceptée par lui. La preuve de ce que j’avance ici existe, écrite de votre main, et est restée entre les mains des seconds. Il ne me reste qu’à vous prévenir que Monsieur le Vicomte d’Archiac se rend chez vous pour convenir avec vous du lieu où vous vous rencontrerez avec le Baron Georges de Heeckeren et à vous prévenir que cette rencontre ne souffre aucun délai.

Je saurai plus tard, Monsieur, vous faire apprécier le respect du au Caractère dont je suis révêtu et qu’aucune démarche de votre part ne saurait atteindre.

Je suis Monsieur Votre très humble serviteur B. de Heeckeren.

Lu et approuvé par moi

Le B-on Georges de Heeckeren.

 

Je prie Mr de Pouchkin de me faire l’honneur de me dire s’il peut me recevoir. Ou s’il ne peut maintenant, à quelle heure cela sera possible.

Le Vicomte d’Archiac,

attaché à l’ambassade de France.

 

Не могу отлучиться. Жду Вас до 5 часов.

 

Милостивый государь, граф Карл Федорович,

Письмо, коего Ваше сиятельство изволили меня удостоить, останется для меня драгоценным памятником Вашего благорасположения, а внимание, коим почтили первый мой исторический опыт, вполне вознаграждает меня за равнодушие публики и критиков.

Не менее того порадовало меня мнение Вашего сиятельства о Михельсоне, слишком у нас забытом. Его заслуги были затемнены клеветою; не льзя без негодования видеть, что́ должен он был претерпеть от зависти или неспособности своих сверстников и начальников. Жалею, что не удалось мне поместить в моей книге несколько строк пера Вашего для полного оправдания заслуженного воина. Как ни сильно предубеждение невежества, как ни жадно приемлется клевета; но одно слово, сказанное таким человеком, каков Вы, навсегда их уничтожает.

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